Françoise BREYNAERT, L’Apocalypse revisitée. Une composition orale en filet. Imprimatur. Parole et Silence, 2022.
Nous proposons ici la lecture d’un extrait du chapitre concernant les « sept trompettes », avec leur « perle d’ouverture ».
Les sept trompettes de l'Apocalypse PDF à télécharger (721.76 Ko)
Et une présentation générale présentant l'idée de la composition orale en filet :
Présentation du livre l'Apocalypse revisitée PDF à télécharger (496.26 Ko)
L’espérance chrétienne n’est pas uniquement individuelle, elle n’est pas non plus uniquement intérieure aux cœurs. L’Église est porteuse d’une espérance pour le monde, celle du règne du Christ qui adviendra une fois que les ennemis du Christ auront disparu (Ap 18–19). L’ange de la Bonne Espérance (Ap 14, 6-7) oriente l’Église vers le but de la création, qui est « d’aimer » le Créateur au point de vouloir de Son divin Vouloir.
Au jugement concomitant à la Parousie ceux qui ont le sceau de Dieu seront sauvés (Ap 7, 4), mais seront aussi sauvés ceux qui ont refusé la marque de la bête et qui ne se sont pas prosternés vers elle (Ap 20, 4). Ceci explique la possibilité d’initiatives interreligieuses pour lutter contre le mal. Cependant, le christianisme n’a pas à se dissoudre dans une religion universelle qui ne peut être que le culte de « la bête ».
Un tournant s’opère quand « Babel la grande » (Babylone) tombe, car alors, pour la première fois, l’expression « Mon peuple » est utilisée pour parler des chrétiens : « Sortez de son sein, Mon peuple ! » (Ap 18, 4). Jusqu’ici, il était question des 7 Églises.
Alors, et alors seulement, l’Église peut devenir « un peuple », avec toutes les répercussions socio-politiques qui en découlent. Il sera évident que seul celui qui connaît Dieu connaît la réalité et peut en disposer de manière adéquate. « Au vainqueur et gardien de mes œuvres, je donnerai autorité sur les peuples pour les faire paître par une verge de fer » (Ap 2, 26 FG) « Bienheureux ceux qui font ses commandements : leur autorité sera sur le bois de la Vie ! Et, par la Porte, ils entreront dans la Cité ! » (Ap 22, 14 FG). Or, « Babel la grande » tombe sous le jugement divin au moment de la Parousie. La réalisation de l’Église comme « peuple » de Dieu n’advient donc pas avant la Venue glorieuse du Christ (auparavant, ce ne sont que des préfigurations de taille et de qualité variables).