Tout d’abord, nous nous questionnons sur l’origine du mal, à partir des penseurs grecs et des penseurs perses au temps de l’Ancien Testament.
Pour le grec Plotin (Ennéades, VIII, 1, 2) ou pour le proto-mazdéisme (Cyrus, perse), le mal serait la privation d’un bien dans des êtres limités. Autrement dit, le mal ne serait pas lié au libre-arbitre, il n’y aurait pas de péché mais seulement des manques, il suffirait d’augmenter l’enseignement, la médecine, les richesses, etc. Cette façon de voir est encore très actuelle.
La doctrine perse du mazdéisme va plus loin encore : un principe bon et un principe mauvais présideraient au monde. Cependant, malgré l’occupation perse au retour d’exil, on ne trouve jamais dans la Bible les idées perses de la doctrine de Zarathoustra, avec un principe autonome et anti-divin, ou un être, qui, hors de Dieu, aurait des fonctions créatrices (Angra Mainyu dans la doctrine de Zarathoustra).
La Bible, au contraire, parle de péché et voit dans le mal un problème de libertés créées (anges et hommes). Les idées du proto-mazdéisme ont pourtant pu influencer certains écrits juifs extrabibliques pour y produire l’idée intermédiaire d’un Dieu ayant créé en l’homme le penchant bon et le penchant mauvais, l’homme étant ensuite assez adulte pour s’orienter avec la Torah.
La rédemption, c’est d’abord par exemple la délivrance de l’oppression d’Egypte, ou de celle des princes de Canaan. « Eternel est son amour ! Ils le diront, les rachetés du Seigneur, qu'il racheta de la main de l'oppresseur » (Ps 107, 1-2). C’est aussi la délivrance du poids du péché : « de leur angoisse il les a délivrés » (Ps 107, 6), car il arrive que l’homme ne puisse pas réparer tout le mal qu’il a commis, mais Dieu, lui, est assez puissant !
La Bible contient des versets difficiles.
Dieu dit : « Je façonne la lumière et je crée les ténèbres, je fais le bonheur et je crée le malheur, c’est moi, YHWH, qui fais tout cela » (Is 45, 7). Il faut comprendre ce verset en lisant d’autres textes : par exemple, les sauterelles qui ont ravagé l’Egypte au temps de Moïse ou qui ont ravagé Israël au temps de Joël sont un mal, mais un mal limité, et ce mal est dans la main du Créateur qui est roi de l’univers (Is 6), et qui fait tout concourir à son dessein bienveillant en amenant la sortie d’Egypte ou en amenant Israël à la pénitence.
La Bible contient aussi l’idée que Dieu puisse appesantir un cœur, par exemple celui de pharaon (Ex 10,1), et même tenter puis punir après la faute (2Sam 24, 15) ; le Nouveau Testament dit que dans les derniers temps Dieu enverra aux impies « une influence qui les égare, qui les pousse à croire le mensonge, en sorte que soient condamnés tous ceux qui auront refusé de croire la vérité et pris parti pour le mal » (2Thes 2,11, 12). Notons bien que dans ces trois cas, il s’agit d’un jugement de Dieu sur des hommes ayant déjà pris le parti du mal. Dieu manifeste le mal qui est secrètement dans l’homme pour exercer un jugement (qui est libérateur pour les justes). Il s’agit d’une manifestation du mal et non pas d’une tentation à proprement parler. En aucun cas, Dieu n’est à l’origine du mal moral. En aucun cas, Dieu ne crée le mal.
La Bible parle de péché et voit dans le mal un problème de libertés créées (anges et hommes). Progressivement, nous l’avons vu, les auteurs inspirés ont compris que les hommes ont une responsabilité personnelle (Ez 18). Il y a aussi une prise de conscience du fait que l’homme ne porte pas toute la culpabilité, c’est la question de Satan. Au début, « Le Satan » est simplement un accusateur au tribunal (comme en Za 3, 1-2) ; il peut aussi accuser en cherchant à faire tomber un juste (Job 1), et enfin, il est « Satan » (un nom propre), le Tentateur. Ainsi, c’est Satan qui a suggéré à David de faire un recensement (1Chr 21, 1). Ceci dit, l’homme ne peut donc pas attribuer uniquement à Satan les méfaits qu’il a commis sans accepter sa propre responsabilité : « quand l’impie maudit le Satan, il se maudit soi-même » (Sirac 21, 27). Autrement dit, l’homme tenté par Satan reste libre de ne pas céder.
Le livre de la Sagesse fait un nouveau pas en identifiant le Diable au serpent du paradis. Satan (mot issu de l’hébreu), le Diable (mot issu du grec pour traduire Satan), est le Tentateur des origines. L’origine du cœur mauvais qui a fait pécher Adam, ou qui a fait pécher Israël après le don de la Torah au Sinaï, trouve donc une explication : « Oui, Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité, il en a fait une image de sa propre nature; c’est par l’envie du Diable que la mort est entrée dans le monde: ils en font l’expérience, ceux qui lui appartiennent ! » (Sg 2,23-24). Si tous font l’expérience de la mort, ceux qui appartiennent au Diable (et c’est leur responsabilité) en font l’expérience à un niveau beaucoup plus profond.
L’action du Diable remonte au temps de la Genèse ; l’action du Rédempteur va reprendre l’homme jusqu’en Adam. De la thématique de Satan nous passons à la thématique du péché originel. Et c’est à cette dimension qu’il faut comprendre Jésus.
Jésus s’inscrit dans la ligne du livre de la Sagesse quand il donne la parabole de l’ivraie dans le champ. C’est une allégorie : tout comme le mal et la mort sont entrés dans le monde par l’envie du Diable (Sg 2, 23-24), l’ivraie est entrée dans le champ par le Diable. « L’ivraie, ce sont les sujets du Mauvais; l’ennemi qui la sème, c’est le Diable ; la moisson, c’est la fin du monde » (Mt 13, 38-39). Le fait que la moisson doive attendre la fin du monde suggère que la conversion est toujours possible : avant le jugement final, ceux qui appartiennent au Diable peuvent encore en être libéré. C’est donc un message d’espérance pour nous-mêmes, pour les autres, et pour le monde.
Comment Jésus exorciste est-il accueilli ? A ce sujet, la controverse du chapitre 8 de l’évangile de Jean est éloquente. Nous avons déjà expliqué qu’il y a un pluralisme des opinions juives. Pour le judaïsme officiel, l’homme est capable tout seul de ne pas appartenir au Diable étant donné que Dieu nous a donné la révélation du Sinaï, la Torah. Même Abraham qui a pratiqué la circoncision (Gn 17) a pratiqué la Torah avant le Sinaï. Et en ce sens, quand les Juifs se réclament « Fils d’Abraham », ils veulent signifier qu’ils n’ont pas besoin d’un rédempteur qui les libère de l’influence du Diable. L’enseignement de Jésus contrarie cette belle assurance : « En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque commet le péché est esclave. Or l’esclave ne demeure pas à jamais dans la maison, le fils y demeure à jamais. Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres » (Jn 8, 34-36). Et Jésus balaie leur belle assurance d’être fils d’Abraham : les Juifs veulent tuer Jésus, Abraham n’a pas tué, mais le premier homicide, c’est Caïn, et selon la tradition, Caïn est né de l’union d’Eve et Shamaël, le Diable, ce qui explique la parole de Jésus : « Vous êtes du Diable, votre père » (Jn 8, 44). Bref, Jésus affirme la nécessité qu’il y a d’être libéré du Diable. Il affirme tout à la fois le péché originel et la libération qu’il apporte.
Et si les Juifs en ont besoin, eux qui ont eu Moïse et les prophètes, il est évident que les païens en ont aussi besoin.
Durant toute sa vie publique, Jésus répand guérisons et exorcismes. Les quatre évangiles abondent de récits. Jésus chasse les démons. Satan est le chef des démons. Jésus envoie aussi les apôtres chasser les démons (Mt 10). Cependant, les différents exorcismes de Jésus laissent l’homme libre de retourner à son esclavage. Judas, qui a bénéficié de la présence de son maître et Seigneur, n’a pas apporté sa contribution de foi et d’œuvres de la foi[1]. Le Christ n’a pas forcé sa liberté. A l’inverse, Marie-Madeleine, dont Jésus a chassé sept démons, a apporté, en bonne disciple, sa contribution de foi et d’œuvres de la foi (Lc 8, 2). Jésus libère et son amour appelle ensuite une réponse libre. C’est la foi qui sauve. Jésus a prié pour le premier apôtre : « Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme froment; mais moi j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas » (Lc 22,31-32, cf. Job 1-2).
Jésus a donc comme objectif de nous libérer de l’emprise de Satan. Pour cela, au seuil de sa vie publique, il affronte Satan au désert (Mt 4 et //), de même, au moment de la Passion, il n’a pas d’autre but que cette libération : « C’est maintenant le jugement de ce monde; maintenant le Prince de ce monde [Satan] va être jeté dehors [littéralement « exorcisé »] ; et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12, 31-32) et « le Prince de ce monde [Satan] est jugé » (Jn 16, 11). Voilà l’œuvre de Jésus dans sa douloureuse Passion : quel travail ! Quelle œuvre ! Quelle victoire ! Voilà aussi pourquoi Jésus, le Fils de l’homme, doit souffrir, mourir et ressusciter !
L’expulsion de Satan, ou son jugement, a pour corollaire la vie selon le plan du Créateur, comme avant la chute. Ainsi, Jésus peut enseigner le mariage monogame selon le récit de la Création (Mt 19) et ses disciples le suivent. Jésus peut enseigner qu’une injure contre son prochain est passible de la géhenne parce que le prochain, créé à l’image de Dieu, est restauré à cette image. Toute la « morale »[2] de Jésus est la conséquence de l’expulsion de Satan et de la restauration du monde avant le péché « originel ».
Le salut est donné à la croix à travers les dons de Jésus[3] (un testament, c’est d’abord un don !). Jésus en croix, donne le pardon (Lc 23, 33) ; il donne le paradis à celui qui accueille le pardon (Lc 23, 42) ; il donne sa mère (Jn 19, 25-27), Marie qui était mère éducatrice à Cana, devient au calvaire la mère, la mère des hommes, mère de miséricorde qui pardonne (héroïquement) en union avec son Fils, et deviendra mère de l’Eglise au cénacle…
Jésus ayant tout donné, dit « J’ai soif » : il a soif physiquement, il a soif moralement que nous nous aimions les uns les autres, et il a soif que tous les hommes soient sauvés…
Même la parole « pourquoi m’as-tu abandonné » (Mt 27, 46) est un don de salut, qui accompagne la souffrance humaine, c’est le psaume 22(21) qu’il faut prier (crier) jusqu’à l’achèvement dans la confiance, et l’abandon au Père « Père entre tes mains je remets mon esprit » (Lc 23, 45), alors, il livre l’Esprit (Jn 19, 30) : « tout est accompli » (Jn 19,30).
Tout est accompli à la croix.
« Par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le Diable » (He 2, 14). Le Diable, c’est le diviseur. Jésus l’ayant anéanti, il rassemble les hommes. Caïphe « prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation -et non pas pour la nation seulement, mais encore afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 19, 51-52).
La mort, elle aussi sera vaincue, mais dans les derniers temps seulement. En attendant, les disciples vivent déjà en contact avec la vie éternelle, par la foi.
L’enseignement de Jésus, (par exemple son vivre la monogamie comme le couple originel ; ou son appel à ne pas injurier, car l’homme est à l’image de Dieu, etc.) révèle l’homme selon le dessein du Créateur, mais il révèle aussi que toute l’humanité a déchu de cet état par une cassure originelle (le péché originel). Le « péché originel » devient évident à la lumière de l’œuvre du Christ rédempteur.
Or Jésus-Christ guérit, restaure et relève tout en appelant chacun à user de son libre-arbitre : « veux-tu » ? Il chasse les esprits mauvais tout en appelant chacun à se sanctifier en imitant Dieu : « faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament... et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon, Lui, pour les ingrats et les méchants » (Lc 6, 27-36). La Rédemption s’accomplit dans le sang du Christ versé pour la multitude. Le Christ rédempteur achève son exorcisme en appelant les hommes à le suivre en portant leur croix ; il est le fils de l’homme qui nous incorpore en lui, et qui nous fait participer à sa sainteté par le chemin pascal. Cette incorporation au Fils de l’homme donne aux chrétiens de participer à sa mission d’exorcisme.
De même que Jésus donne aux Douze « pouvoir sur tous les démons » (Lc 9, 1), il donne aux 72 « pouvoir sur toute la puissance de l’ennemi » (Lc 10, 19) ; et même un disciple éloigné peut « expulser les démons » (Lc 9, 49)[4].
Nous lisons dans les Actes des apôtres que Paul (Saül), sur le chemin de Damas, eut une vision du Christ ressuscité qui l’envoya vers les nations païennes « pour leur ouvrir les yeux, afin qu’elles reviennent des ténèbres à la lumière et de l’empire de Satan à Dieu, et qu’elles obtiennent, par la foi en moi, la rémission de leurs péchés et une part d’héritage avec les sanctifiés » (Ac 26, 18).
La mission de saint Paul est de délivrer les hommes de l’empire de Satan par la foi au Christ, synonyme d’une guérison du péché d’Adam. « Si, par la faute d’un seul, la multitude est morte, combien plus la grâce de Dieu et le don conféré par la grâce d’un seul homme, Jésus Christ, se sont-ils répandus à profusion sur la multitude » (Rm 5, 15). Cette grâce advient par le baptême dans la mort et la résurrection du Christ (Rm 6).
Paul affirme à la fois un état déchu et une responsabilité de chacun[5]. Paul explique que la responsabilité personnelle demeure (Rm 1-2), tous ont péché, même les païens car ils avaient une loi inscrite dans le cœur (Rm 2, 15). La faute d’Adam a généré un état déchu pour toute l’humanité, par conséquent la mort touche tous les êtres humains, même les innocents[6] (Rm 5, 14), et de toute façon, « tous ont péché » (Rm 5, 12).
Par la suite, l’école paulinienne écrit que le Christ a « réduit à l’impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le Diable, et a affranchi tous ceux qui, leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort » (He 2,14-15).
L’école johannique résume l’évangile en disant : « C’est pour détruire les œuvres du Diable que le Fils de Dieu est apparu » (1Jn 3, 8).
La grande cohérence du Nouveau Testament, et sa simplicité, s’explique par la révélation de Jésus, qui est vraiment la lumière.
La révélation de Jésus comme exorciste et rédempteur du péché originel tranche avec les conceptions juives. Certains ridiculisent la lecture chrétienne du péché de la Genèse en disant que seulement quatre personnages (secondaires) moururent du fait du serpent[7].
D’autres acceptent l’idée d’un péché originel, mais ils imaginent sa guérison par le Sinaï[8], donc uniquement pour les Juifs, et sans la grâce du Christ (ce qui correspondra encore à l’hérésie de Pélage). Dans le livre d’Hénoch enfin, on trouve l’idée de la guérison du péché originel par « Elie-agneau », ce qui pourrait être sous-jacent à la déclaration de Jean-Baptiste désignant Jésus comme l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, mais il semble que cette guérison du péché originel soit uniquement envisagée pour la secte concernée.
Par ailleurs, il y a bien quelques apocryphes qui pourraient se rapprocher de la révélation chrétienne, mais ces apocryphes sont ultérieurs au Christ (et à saint Paul), ils n’ont pas pu en être la source, tout au plus ont-ils pu se référer à des traditions orales chez certains sages en Israël.
Pour le 4° Esdras, livre écrit après la chute du temple en l’an 70 (donc après la mort de Paul), l’état déchu est transmis - «Adam… ta chute n’a pas été la tienne seulement mais aussi la nôtre, à nous tes descendants » (4° Esdras 7, 116-118) -, mais laisse place à la responsabilité de chacun :« Quant aux âmes de ceux qui ont suivi les voies du Très Haut… elles ont combattu avec beaucoup de peines pour vaincre la pensée mauvaise créée avec elles, pour que cette pensée ne les séduise pas et ne les fasse pas passer de la vie à la mort » (4° Esdras 7, 92). L’idée d’une pensée mauvaise « créée » pose toutefois problème. Bien que ce livre soit incorporé à un certain nombre de Bibles (en latin, en vieux russe, en anglais), on voit bien qu’il n’est pas parfaitement clair. Pour bien dire, il faut séparer l’origine d’un être humain avec son âme (créée) de l’origine en son âme d’une pensée mauvaise (transmise). Ces nuances seront précisées par la tradition de l’Eglise[9].
Le 2° Baruch est un écrit pseudépigraphe après la chute du temple de Jérusalem (donc après la mort de Paul), il n’est pas reconnu comme Ecriture sainte par les Juifs mais il est incorporé dans la Bible dans l’Eglise syriaque orthodoxe. Sa vision du péché originel est compatible avec celle du Nouveau Testament et associe l’idée d’un état déchu avec l’idée d’une responsabilité personnelle : « Adam a amené la mort sur tous ceux qui n’existaient pas en son temps, cependant, parmi ceux qui sont nés de lui, chacun a préparé pour lui-même le supplice à venir » (2° Baruch 54, 15).
[1] Peut-être Judas est-il resté voleur et est-il devenu le traître parce qu’il pensait qu’il avait été créé tel et qu’il n’avait donc aucun effort à faire pour s’amender.
[2]De la sorte, il apparait clairement que Dieu n’est pas d’abord un moraliste qui connaît « le bien et le mal » : il est le Bien suprême ; seul le Serpent réduit la vie divine au fait de « connaître le bien et le mal » (Gn 3, 5).
[3] Il faut lire les évangiles comme des lectionnaires liturgiques, complémentaires.
[4] L’Eglise réservera cependant le « grand exorcisme » à l’évêque, en tant que représentant du Christ en sa fonction de pasteur et de chef.
[5]Un complément à ces explications a déjà été offert dans l’étude de Genèse 2-3, « des sages juifs à la pensée chrétienne » et « jusqu’au christianisme », nous vous invitons à relire ces pages.
[6] « Même sur ceux qui n'avaient point péché d'une transgression semblable à celle d'Adam » (Rm 5, 14)
[7]Talmud de Babylone, Shabbat 55 b ; Talmud de Babylone Bava batra 17a.
[8]Midrash Tan’houma, Vaéra 15 ; Midrash Rabbah, Chemot 12,4 ; rabbi Shiméon ben Yohaï…
[9] Saint Grégoire de Nysse explicite la création de l’homme complet, corps et âme ; saint Augustin et le concile de Trente explicitent l’idée de transmission du péché originel comme un état déchu.