Evangile : « Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde,
-- selon qu’il l’avait annoncé à nos pères -- en faveur d’Abraham et de sa postérité à jamais ! » (Lc 1, 54-55)
Commentaire : Dans son Magnificat, la Vierge Marie perçoit l’Incarnation comme l’accomplissement de la promesse faite aux patriarches, l’accomplissement de la première Alliance.
Evangile : « N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Car je vous le dis, en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i, ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. Celui donc qui violera l’un de ces moindres préceptes, et enseignera aux autres à faire de même, sera tenu pour le moindre dans le Royaume des Cieux ; au contraire, celui qui les exécutera et les enseignera, celui-là sera tenu pour grand dans le Royaume des Cieux. » (Mt 5, 17-19)
Commentaire : « Jésus, le Messie d’Israël, le plus grand donc dans le Royaume des cieux, se devait d’accomplir la Loi en l’exécutant dans son intégralité jusque dans ses moindres préceptes selon ses propres paroles. Il est même le seul à avoir pu le faire parfaitement. » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 578.)
Evangile : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes... et vous n’avez pas voulu! Voici que votre maison va vous être laissée déserte. Je vous le dis, en effet, désormais vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" » (Mt 23, 37-39 // Lc 13, 34-35)
Commentaire du pape Benoît XVI : « Cette parole de Jésus trouve un surprenant parallèle dans Flavius Josèphe, l’historiographe de la guerre des Juifs[1]. […] La parole de "la maison déserte" n’annonce pas encore directement la destruction du Temple, mais certainement sa fin intrinsèque, la fin de sa signification comme lieu de rencontre entre Dieu et l’homme. »[2]
Saint Paul : « L’Ecriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, annonça d’avance à Abraham cette bonne nouvelle : En toi seront bénies toutes les nations. » (Ga 3, 8)
Commentaire : "L’Eglise confesse que tous les fidèles du Christ, fils d’Abraham selon la foi, sont inclus dans la vocation de ce patriarche" (Vatican II, Nostra Aetate § 4).
Saint Paul : « Car c’est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un, détruisant la barrière qui les séparait, supprimant en sa chair la haine, cette Loi des préceptes avec ses ordonnances, pour créer en sa personne les deux en un seul Homme Nouveau, faire la paix, et les réconcilier avec Dieu, tous deux en un seul Corps, par la Croix: en sa personne il a tué la Haine. » (Eph 2, 14-16)
Commentaire : « L’Eglise croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même des deux a fait un seul » (Vatican II, Nostra Aetate § 4).
Saint Paul : « Or je vous le dis à vous, les païens, je suis bien l’apôtre des païens et j’honore mon ministère, mais c’est avec l’espoir d’exciter la jalousie de ceux de mon sang et d’en sauver quelques-uns. Car si leur mise à l’écart fut une réconciliation pour le monde, que sera leur admission, sinon une résurrection d’entre les morts ? » (Rm 11, 13-15)
Prions pour les Juifs à qui Dieu a parlé en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité à son Alliance.
Tous prient en silence. Puis le prêtre dit :
Dieu éternel et tout-puissant, Toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple de l’Alliance comme ton Eglise t’en supplie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Saint Paul : « Eh bien ! si nous-même, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous avons prêché, qu’il soit anathème! » (Galates 1,8)
Petit récit historique : 1000 ans avant Lourdes…
En 778, après sa campagne d’Espagne contre les Sarrasins (les musulmans), Charlemagne se trouve arrêté le long des Pyrénées devant un château-fort occupé par un prince musulman nommé « Mirat » (ou Emir ?). Mirat résiste aux assauts. Découragé, Charlemagne allait lever le siège quand son aumônier, l’évêque du Puy, implore avec ferveur Notre-Dame du Puy. Arrivé près de Mirat, l’évêque du Puy lui dit : « Puisque vous ne voulez pas vous rendre à Charlemagne, le plus grand des princes, reconnaissez au moins pour suzeraine la plus noble Dame qui fut jamais, Sainte Marie du Puy, Mère de Dieu. Je suis son serviteur, soyez son chevalier ». Sans hésiter, Mirat déclara qu’il était prêt à rendre les armes au serviteur de Notre-Dame et à recevoir le baptême, à condition que son comté ne relève jamais, soit pour lui, soit pour ses descendants, que d’Elle seule. Charlemagne confirma l’accord. Mirat reçut le baptême des mains de l’évêque du Puy et prit dès lors le nom de Lorda (la rose en arabe), qui s’est transformé en « Lourdes ».
On comprend que plus de mille ans plus tard la Vierge ait pu préférer ce site à d’autres, pour ses apparitions.
Ajoutons que le nom de Massabielle donné à la grotte, vient lui aussi d’un mot arabe qui signifie « la source »[3].
« Oui, mon Père est doux et cette affirmation guérira les cœurs blessés de ceux qui la prononceront.
Oui, mon Père vous exaucera. Il donnera la lumière aux musulmans sincères. Ils comprendront peu à peu que je suis beaucoup plus qu’un prophète, que je suis leur Sauveur et leur Dieu. Ils sauront et ils pleureront. Ils chercheront à rentrer dans les églises pour M’approcher. Ils sentiront leurs âmes exulter de joie, leurs corps même s’alléger parce qu’enfin, ils M’auront trouvé, eux qui Me cherchent depuis si longtemps !... » (à Monique Marie).
Sur les gros grains : Par les plaies de Jésus et les larmes de sa sainte Mère,
Sur les petits grains : Doux Père, faites-leur connaître votre Fils !
Trois dizaines :
- Intercédons pour nos frères chrétiens venus de l’islam, et qui vivent de facto la persécution.
- Intercédons pour nos frères et sœurs musulmans sincères.
- Intercédons pour tous les musulmans qui ont sombré dans la violence[4] et pour tous les gouvernants qui tirent profit de cette violence.
« Car ainsi parle le Seigneur, le créateur des cieux : C’est lui qui est Dieu, qui a modelé la terre et l’a faite, c’est lui qui l’a fondée ; il ne l’a pas créée vide, il l’a modelée pour être habitée. Je suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre. Je n’ai pas parlé en secret, en quelque coin d’un obscur pays, je n’ai pas dit à la race de Jacob : Cherchez-moi dans le chaos ! Je suis le Seigneur qui proclame la justice, qui annonce des choses vraies. » (Isaïe 45, 18-19)
« Tu oublies le Seigneur, ton créateur, qui a tendu les cieux et fondé la terre, et tu ne cesses de trembler tout le jour devant la fureur de l’oppresseur, lorsqu’il se met à détruire. » (Isaïe 51, 13)
« Or mon peuple m’a oublié ! Au Néant ils offrent l’encens. » (Jr 18, 15)
« Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »
(Jn 14, 6)
Vierge très sainte, Mère du Verbe incarné et notre Mère,
vénérée dans le sanctuaire de Sheshan sous le vocable d’«Aide des Chrétiens»,
toi vers qui toute l’Église qui est en Chine regarde avec une profonde affection,
nous venons aujourd’hui devant toi pour implorer ta protection.
Tourne ton regard vers le peuple de Dieu et guide-le avec une sollicitude maternelle
sur les chemins de la vérité et de l’amour, afin qu’il soit en toute circonstance
un ferment de cohabitation harmonieuse entre tous les citoyens.
Par ton «oui» docile prononcé à Nazareth, tu as permis
au Fils éternel de Dieu de prendre chair dans ton sein virginal
et d’engager ainsi dans l’histoire l’œuvre de la Rédemption,
à laquelle tu as coopéré par la suite avec un dévouement empressé,
acceptant que l’épée de douleur transperce ton âme,
jusqu’à l’heure suprême de la Croix, quand, sur le Calvaire, tu restas
debout auprès de ton Fils, qui mourait pour que l’homme vive.
Depuis lors, tu es devenue, de manière nouvelle, Mère
de tous ceux qui accueillent dans la foi ton Fils Jésus
et qui acceptent de le suivre en prenant sa Croix sur leurs épaules.
Mère de l’espérance, qui, dans l’obscurité du Samedi Saint,
avec une confiance inébranlable, est allée au-devant du matin de Pâques,
donne à tes fils la capacité de discerner en toute situation,
même la plus obscure, les signes de la présence aimante de Dieu.
Notre-Dame de Sheshan, soutiens l’engagement de tous ceux qui, en Chine,
au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer,
afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus.
Dans la statue qui domine le Sanctuaire, tu élèves ton Fils,
le présentant au monde avec les bras grands ouverts en un geste d’amour.
Aide les catholiques à être toujours des témoins crédibles de cet amour,
les maintenant unis au roc qui est Pierre, sur lequel est construite l’Église.
Mère de la Chine et de l’Asie, prie pour nous maintenant et toujours. Amen !
« Notre-Dame de Sheshan, soutiens l’engagement de tous ceux qui, en Chine, au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer, afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus. »
(Pape Benoît XVI, Prière à Notre Dame de Sheshan (Chine), 15 mai 2008)
« Car ils disent entre eux, dans leurs faux calculs : Nous sommes nés du hasard, après quoi nous serons comme si nous n'avions pas existé. C'est une fumée que le souffle de nos narines, et la pensée, une étincelle qui jaillit au battement de notre cœur ; qu'elle s'éteigne, le corps s'en ira en cendre et l'esprit se dispersera comme l'air inconsistant. » (Sg 2, 1-3)
« Venez donc et jouissons des biens présents, usons des créatures avec l'ardeur de la jeunesse. […] Qu'aucune prairie ne soit exclue de notre orgie.
Opprimons le juste qui est pauvre, n'épargnons pas la veuve, soyons sans égards pour les cheveux blancs chargés d'années du vieillard. Que notre force soit la loi de la justice, car ce qui est faible s'avère inutile. » (Sg 2, 6-11)
« Tendons des pièges au juste, puisqu'il nous gêne et qu'il s'oppose à notre conduite, nous reproche nos fautes contre la Loi et nous accuse de fautes contre notre éducation. Il se flatte d'avoir la connaissance de Dieu et se nomme enfant du Seigneur. Il est devenu un blâme pour nos pensées, sa vue même nous est à charge ; car son genre de vie ne ressemble pas aux autres, et ses sentiers sont tout différents. » (Sg 2, 12-15)
« Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande; elle s'est changée en demeure de démons, en repaire pour toutes sortes d'esprits impurs. » (Ap 18, 1)
« Prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu : demandons qu’en obéissant à la leur conscience ils parviennent à le reconnaître.
Tous prient en silence. Puis le prêtre dit :
Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as créé les hommes pour qu’ils te cherchent de tout leur cœur et que leur cœur s’apaise en te trouvant, fais qu’au milieu des difficultés de ce monde tous puissent discerner les signes de ta bonté et rencontrer des témoins de ton amour : qu’ils aient le bonheur de te reconnaître, toi, le seul vrai Dieu et le Père de tous les hommes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. »
(Missel romain, 8° oraison du vendredi saint)
[1] De bello Iud. VI, 299s.
[2] Joseph Ratzinger, Benoît XVI, Jésus de Nazareth. De l’entrée à Jérusalem à la Résurrection. Parole et Silence, Paris 2011, p. 42-43
[4] On peut tout trouver dans le Coran mais les versets qui invitent à la tolérance et à l’amour du prochain sont généralement abrogés par les plus récents qui invitent à la violence.
Françoise Breynaert, Extraits de : Maranathons de prière, éditions Sakramento, préface Mgr Léonard.