La création sera libérée
La fête du Christ-Roi avait été instaurée par le pape Pie XI en 1925. Aujourd’hui célébrée le dernier dimanche du calendrier liturgique, donc vers la fin du mois de novembre, cette fête est devenue la fête du « Christ Roi de l’univers », ce qui change son orientation : elle met l’accent sur l’idée que, dans le Christ, toute la création sera récapitulée, restaurée.
Saint Paul dit : « J’estime donc qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous. En effet, la création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu. Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu’elle l’a voulu, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu. » (Rm 8, 18-21).
Si Dieu maintient l’existence de l’univers, c’est en vue de cet avenir heureux qui s’accomplira indubitablement. Jésus explique à Luisa :
« Ce fait que la création existe encore après tant d’ingratitudes humaines et de péchés qui font horreur, annonce la certitude du Règne de Ma Volonté sur la terre ; parce que la créature, en possédant la Divine Volonté, sera capable de recevoir les joies de la création, pour nous donner la gloire, l’amour, la récompense de ce que nous avons fait et pour faire tout le bien que l’on puisse imaginer que peut faire la créature » (2 août 1937, Tome 34).
Ceux qui sont devenus fils de Dieu « font le tour de mes œuvres, pour les connaître, les aimer… » ; ils font dire à Dieu par chaque fleur (chaque être, chaque atome, chaque photon, chaque souffle…) : « Je t’aime, je te glorifie, je t’adore, et que ton FIAT vienne régner sur la terre » (22 janvier 1936, Tome 34). À l’inverse, tant que l’homme ne vient pas vivre dans la Volonté divine, Dieu se plaint : « Nos champs sont abandonnés » (21 décembre 1931, Tome 30).
« [Jésus à Luisa :] Vivre dans ma Volonté est précisément cela : nous ramener aux buts, aux joies, aux fêtes prévues lors de la création. Et tu dis que je devrais cacher cela à mon Église ? […] Peut-être que cela ne te semble rien ou que tu penses qu’il y a actuellement des choses semblables dans mon Église ! Non ! Non ! pour moi c’est là le tout de mes œuvres et, à ce titre, tu devrais l’apprécier et être plus attentive à remplir la mission que je t’ai confiée. » (20 février 1924, Tome 16)
Dans le livre de l’Apocalypse s’entend la liturgie céleste qui est un hymne au Créateur et à sa Divine Volonté : « Tu es digne, ô notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance, car c’est toi qui créas l’univers ; par ta volonté, il n’était pas et fut créé » (Ap 4, 10-11).
Jésus dit encore à Luisa :
« N’est-ce pas une seule qui, se coupant de ma Volonté, a brisé et gâté mes plans, détruit le but de la Création ? Par conséquent, une seule créature peut l’embellir et réaliser son objectif. Cependant, mes œuvres ne restent jamais isolées. Ainsi, une armée d’âmes va vivre dans ma Volonté. En elles, la Création sera restaurée, toute belle et attirante comme lorsqu’elle est sortie de mes mains ; autrement, je n’aurais pas autant d’intérêt à faire connaître cette science de ma Divine Volonté » (11 septembre 1922, Tome 14).
« Combien l’ignorent, combien n’utilisent pas ces droits que Dieu leur a attribués, et, tout en étant riches, ils mènent une vie pauvre, si éloignés de la vraie sainteté, comme s’ils n’avaient pas été engendrés par ce Dieu trois fois saint qui ne sait créer que des êtres saints, beaux et heureux tels que Lui. Mais un jour viendra où les créatures s’approprieront tout ce que Nous avons généré dans notre extase d’amour, car, jusqu’à présent, elles ont pris très peu de ce que Nous avons mis à leur disposition »( 30 janvier 1932, Tome 30).
« Celui qui siège sur le trône déclara : "Voici, je fais l’univers nouveau" » (Ap 21,1-5).